Parmi les travaux des philosophes, le désir a pris une grande place, puisqu’il a été traité par de nombreux maîtres en la matière. Cette question a donc été abordée par un grand nombre d’auteurs, qui se sont penchées sur ce sujet de la souffrance générée par le désir. Voici donc une manière de traiter celui-ci.
Le désir est-il synonyme de souffrance ?
Il est essentiel de définir dans un premier temps le mot désir pour en comprendre son étymologie. Celui-ci provient du latin desiderium, que l’on peut traduire littéralement par disparition de l’astre. Ainsi, il faut comprendre que le désir ne disparaît que lorsque l’objet de celui-ci est obtenu, et que l’on obtient satisfaction. Le désir est donc synonyme d’un manque même si d’après Spinoza, il est l’essence même de l’homme. Ainsi, on peut considérer le fait que le désir n’est jamais vraiment satisfait, puisqu’il est sans cesse remplacé par un autre désir. On peut donc conclure de cette réflexion que le manque est perpétuel, et que le désir est donc à l’origine de souffrances.
Cependant, cette souffrance peut aussi laisser place à d’autres sentiments, on peut même se servir de ce désir pour en faire un atout. Ainsi, par exemple, le désir peut devenir un vrai moteur pour avancer, puisqu’il définit des objectifs, des buts à atteindre. Le stoïcisme encourage de son côté à détruire le désir, mais d’autres auteurs comme Spinoza, évoqué précédemment, mettait le doigt sur le fait que le désir fait partie intégrante de l’homme. L’acceptation de celui-ci semble donc bien plus réaliste, sachant qu’il est à même de nous aider à agir et à avancer dans son existence de manière plus efficace, avec des objectifs.
Ainsi, le désir est effectivement un manque perpétuel, et c’est en cela qu’il est douloureux. Mais il peut également être considéré comme autre chose que de la souffrance, dès lors qu’il fait avancer celui qui désire.