Le désir a souvent été sujet à controverse dans la philosophie, une notion qui a été abordée par de nombreux maîtres en la matière. Ce sujet relatif au désir mais aussi au bonheur et à la volonté, ainsi qu’à la raison, a été soumis à la réflexion des élèves de terminale S il y a quelques années, et nous allons tenter de vous fournir des éléments de réflexion le concernant.
Entre désir et bonheur
Descartes ou Platon ont beaucoup travaillé sur la question du désir et de son accomplissement, entre autres. La thèse est donc d’admettre qu’il est absurde effectivement de désirer l’impossible, puisque l’objectif d’un désir est d’être assouvi, pour en obtenir le plaisir et pour que l’homme se sente satisfait. On est donc certain de souffrir lorsque l’on convoite quelque chose d’impossible, puisqu’il est indéniable que l’on ne parviendra pas à ses fins. Il serait également absurde d’investir de l’énergie dans un projet qui n’aura pas de fin. La raison doit donc oeuvrer dans ce sens, afin de pouvoir éviter les objets de désir qui n’ont pas de résultat possible, pour se protéger de la souffrance que la non-obtention de la satisfaction pourrait engendrer.
L’antithèse soutient les théories de Descartes, selon lesquelles pour l’homme, un idéal est nécessaire, même si celui-ci ne peut pas être atteint. On doit aussi savoir considérer le désir comme une fin en soi, puisque celui-ci est un véritable moteur dans la vie de l’homme, et il peut suffire à être heureux, même s’il ne s’accomplit jamais vraiment. S’en tenir au spectre du possible n’est donc pas toujours vraiment efficace pour atteindre le plaisir ou le bonheur.
Le désir a par définition quelque chose d’impossible, puisqu’il est supposé mener au bonheur, qui d’après Freud est tout simplement inaccessible. Le simple fait de désirer peut également faire reculer les limites de ce qui est réalisable, pour aller plus loin.