Dans le mot justice, il y a bien sûr l’adjectif juste, et c’est sur cette base qu’il est intéressant de travailler pour ce sujet de philosophie. Montesquieu dit par exemple qu' »une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi. Mais qu’elle doit être loi parce qu’elle est juste ». Cela implique donc que selon l’auteur, la loi n’est pas forcément juste, mais qu’une action juste devrait être une loi à part entière, étant en adéquation avec ce que l’on attend justement du droit. Cependant, on peut considérer qu’un fait est conforme aux lois, sans être juste. C’est là tout l’intérêt de la problématique.
Les lois sont-elles justes ou injustes ?
La thèse et l’antithèse pourront donc s’articuler autour de ces concepts. La justice implique non seulement le droit, mais aussi la morale. Dans notre vie quotidienne, nous pouvons tout à fait effectuer des actions totalement dénuées de justice, alors qu’elles ne sont pas condamnables par le droit. Est-ce celle-ci qui prévaut alors ? Le fait est que la morale est également une question de culture, et que chacun pourrait alors avoir sa propre vision de la justice, dans tous les sens du terme. C’est ici donc que l’on peut situer la limite de sa propre application de ce qui est juste ou ne l’est pas, notre vision étant forcément arbitraire.
C’est ainsi que le droit agit, il impose une justice, il est régi par des autorités provenant elles-mêmes du choix politique du peuple. La loi a donc pour vocation d’être juste par définition. On peut également mettre en opposition le droit naturel, qui découle de la nature de l’être humain, ainsi que le droit écrit, celui qui est supposé régir notre façon d’être en société, avec nos tiers.
Une autre piste de réflexion concerne également notre rapport à autrui dans la justice : peut-on considérer que l’on est juste, sans pour autant que les autres soient concernés par nos actions ?