En 2012, lors du bac ES, les candidats ont été soumis à un sujet particulièrement complexe, concernant les désirs naturels. Celui-ci implique des problématiques situées entre la nature même de l’homme en tant qu’animal, mais aussi sa possibilité d’aller au delà de ses pulsions, étant doté de pensée.
Correction de l’épreuve de philo ES 2012
Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord bien cerner le sujet à sa base. Tout réside donc dans le fait que le désir puisse être à la fois généré par la pensée, mais aussi par la nature profonde de l’homme, et ce sont ces deux thèses qui s’opposent ici. La nature est l »‘essence même de l’homme » selon Spinoza , mais l’objet de son désir est-il inclus dans celle-ci ? Le plan de ce sujet peut être déterminé en tenant compte à la fois du fait que certains désirs peuvent découler de la nature, mais aussi sur la domination des désirs, que l’homme est à même d’effectuer, lorsqu’il est doté de sagesse.
Le désir n’est pas toujours considéré comme un besoin, surtout quand il est intelligible. Quand il s’agit de désirs contre nature, ceux-ci peuvent représenter un danger pour l’homme. En revanche, Epicure définit le désir naturel dans ses travaux, en les mettant dans deux catégories différentes, celui qui est nécessaire, et celui qui se contente d’être simplement naturel. Manger et boire sont considérés comme des désirs naturels nécessaires par exemple.
En revanche, le désir peut nous dominer au point que la recherche de sa satisfaction nous mène jusqu’à l’obsession. Rousseau considère que le vrai bonheur lié au désir est simplement dans le fait de désirer, et non de satisfaire ce dernier. Spinoza considère que le désir fait partie intégrante de l’homme, et d’après lui, le désir serait donc naturel et il ne serait pas possible de se battre contre celui-ci.